Le kihon est connu dans beaucoup de dojos comme le travail des techniques de base - défenses, attaques et déplacements - comparable à celui des gammes pour les musiciens.
Il est, généralement, pratiqué sans partenaire, et en avançant, sous la direction du senseï ou d'un senpaï scandant le signal, cette synchronisation apportant à chacun l'énergie du groupe pour répéter la technique.
Gabrielle et Roland Habersetzer, dans leur
Encyclopédie des arts martiaux de l'extrême Orient (technique, historique, biographique et culturelle), donnent une définition du kihon qui élargit la perspective tout en précisant que le sens généralement admis est restreint :
Kihon : L'énergie (Ki) de base (Hon) : pour désigner les formes d'entraînement aux techniques de base d'un art martial (budo) avec une utilisation optimale de l'énergie interne (Ki). Au sens général ; répétition des techniques de base, entraînement fondamental, en général dans le vide, sans partenaire."
Maître Henry Plée, lors de l'un de ses séminaires de démystification martiale, montre des faces cachées du kihon :
"Un kihon correct doit se faire aussi bien en avançant qu'en reculant et également sous les formes yang et yin".
"Le kihon martial doit toujours être fait à deux, cela permet, entre autres, de travailler sur le psychisme de l'adversaire."