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jeudi 9 septembre 2010

Kata

J'ai retrouvé dans le livre de Maître Kenji Tokitsu un marque page que je craignais d'avoir égaré. Raphaëlle, qui l'avais confectionné à mon intention, y avait écrit en quelques mots ce que lui suggérait un kata :

Un air léger
Souplesse des gestes
Des mots de mains
Sans
Cesse
Recommencer
Comme une perpétuelle présence à soi.

Merci à Raphaëlle.

mercredi 8 septembre 2010

Les katas - Kenji Tokitsu

"(...) tout un aspect du kata repose sur la conception du monde que nous avons déjà évoquée, où la perfection est à la portée de l'homme, où la frontière entre l'humain et le divin est labile.
En somme, le kata est la forme pratique, transmissible, d'une technique de transformation du corps et de l'esprit. (...) Le représente l'avancement dans la voie qui mène à cette perfection, avec l'idée que parcourir le chemin est en soi le but."
"Lors de l'exécution du kata, la profondeur et la signification réalisées et vécues ne dépendent pas seulement du degré de perfection apparente, mais surtout de l'intensité et de l'envergure de l'état psychique pendant ce moment.
Les critères de la perfection gestuelle varient selon le degré de maîtrise de ceux qui l'apprécient. Dans chaque domaine, cette perfection est hiérarchisée par rapport à l'efficacité technique dont elle témoigne. (...) Parfois, un perfectionnement peut sembler une insuffisance ou une imperfection, aux yeux d'observateurs extérieurs au domaine travaillé. A l'inverse, lorsque la présentation des katas se fait en public - comme c'est le cas pour le karaté depuis un demi-siècle - une modification s'opère dans le sens du spectacle et les séquences commencent à inclure des mouvements inutiles mais séduisants pour un public peu initié."
Extraits du livre de Maître Kenji Tokitsu Les katas. L'auteur nous explique les sources historiques et sociologiques de la notion de kata et les dimensions qu'elle recouvre (technique, transmission, philosophie,...) dans une démarche de recherche de perfection, en arts martiaux, en art floral, dans la cérémonie du thé, ou même dans celle du seppuku.

vendredi 27 août 2010

Kata Sandairui - Tohyama Seikoh

Le kata Sandairui par Senseï Tohyama Seikoh (1928 - 2009), 10ème dan Hanshi et disciple direct de Kanbun Uechi, fondateur du style Uechi Ryu.


dimanche 20 juin 2010

Tonfa

Kata Yaraguwa non tonfa par Nakamori.

dimanche 25 avril 2010

Sakumoto Senseï - Kata Anan

Sakumoto Senseï enseigne le style Ryuei-ryu, karate d'Okinawa.

dimanche 18 avril 2010

Senseï Kase - Kata Chinte

Maître Kase Taiji exécute le kata Chinte en 1973. Malgré la mauvaise qualité de l'image, comment ne pas être impressionné : rapide, puissant, et cette présence...



jeudi 15 avril 2010

Karate traditionnel - Karate scolaire

Harry Cook, dans La Grande Histoire du Karate Shotokan, décrit la période charnière au cours de laquelle, à Okinawa au début du 20ème siècle, l'enseignement du karate fut modifié en profondeur :
"Itosu Senseï commença la pratique du karate dès son plus jeune âge. Il était d'une puissance remarquable et était passé maître dans l'art des atemi (science des points vitaux), ce qui le rendait probablement capable d'éliminer un adversaire d'un seul coup fatal. (...) Secrètement, il enseignait, chez lui, à quelques six ou sept adeptes. (...)"

"Plus tard, aux alentours de 1906, Itosu commença à enseigner son art, qui avait été mis au programme du Premier Lycée d'Okinawa et de l'Ecole Normale d'Okinawa. Ainsi, nous lui sommes redevables du développement du karate au Japon, base de lancement pour l'expansion planétaire qui allait suivre. (...)"

"A Okinawa, les jeunes découvraient de nouveaux sports comme le base-ball, le tennis,... mais aussi les arts martiaux japonais, comme le judo et le kendo. De nouveaux principes, qui puisaient leur source dans ces arts et dans les sports de compétition, commencèrent à modifier le karate indigène. En effet, la plupart des techniques les plus destructrices furent mises au ban; on les modifia. D'autre part, on créa les cinq kata Pinan. Itosu se mit à enseigner un karate différent. (...)

"Itosu Senseï enseignait le karate "moderne" à un public de futurs maîtres à l'école de la préfecture d'Okinawa. Hormis quelques experts éclairés, la plupart de ses élèves étaient convaincus de pratiquer le karate traditionnel. Voici l'origine d'un quiproquo qui s'est perpétué et que l'on connaît encore de nos jours. (...)

"La conséquence directe de l'introduction de ce "néo karate" dans les écoles fut qu'officiellement deux styles cohabitaient : le karate traditionnel, qui revendiquait ses origines chinoises, et le karate scolaire (...)."

Pratiquez-vous un karate traditionnel ... ou un karate scolaire ?


dimanche 28 mars 2010

L'essence des kata

Maître Deshimaru Taisen, dans Zen et Arts Martiaux :
"La vraie essence des kata se retrouve non dans les gestes eux-mêmes, mais dans la façon dont l'esprit les rend justes. On ne doit pas penser ; "je dois faire ce kata comme ci, comme ça...", mais exercer son esprit-corps à créer chaque fois un geste total, où tout le ki se retrouve en un instant.
Vivre le véritable esprit du geste : le kata, par l'entraînement, doit se confondre avec l'esprit. Plus l'esprit sera fort, plus le kata sera fort."

Un engagement total qu'on retrouve dans les écrits de Maître Funakoshi Gichin :
"Entraînez-vous corps et âme sans vous soucier de la théorie... La véritable pratique se passe de mots, il lui faut l'engagement total du corps. (...) Vous oublierez très vite ce que vous aurez appris oralement mais vous vous rappellerez pour le restant de vos jours ce que vous aurez appris avec tout votre corps." (Karate-do, ma Voie, ma Vie).

Les deux maîtres nous enseignent que cet engagement doit se retrouver dans tous les actes de la vie. Ainsi, Maître Funakoshi :
"Le Bouddhisme nous enseigne que le monde entier est un dojo et aucun de ceux qui veulent suivre la voie du karate ne doit l'oublier.(...) Nous accueillons habituellement nos amis par "bonjour" et quelques remarques sur le temps. Ce comportement est ordinaire et tout à fait machinal. Peut-être faudrait-il apprendre à donner un sens plus profond à ces marques de politesse dont on a évacué le contenu ?"

Et Maître Deshimaru, interrogé sur les "petits" gestes dans un dojo d'arts martiaux (ranger ses affaires, saluer en entrant,...) :
"Mais tous ces gestes sont des kata ! La façon de se comporter est kata. Quand on salue, il ne faut pas faire cela n'importe comment (...) (En un geste majestueux, Taisen Deshimaru se lève, et nous salue.) Ainsi vous témoignez tout le respect que vous avez pour vos adversaires, pour votre maître, pour le dojo, pour la vie ! (...) Ce n'est pas la statue en bois que je salue, mais tous ceux qui sont là avec moi, dans le dojo, et aussi le cosmos entier."
Calligraphie : Enso (cercle en japonais) symbolisant la vacuité dans le bouddhisme zen.