dimanche 25 avril 2010

Sakumoto Senseï - Kata Anan

Sakumoto Senseï enseigne le style Ryuei-ryu, karate d'Okinawa.

dimanche 18 avril 2010

Senseï Kase - Kata Chinte

Maître Kase Taiji exécute le kata Chinte en 1973. Malgré la mauvaise qualité de l'image, comment ne pas être impressionné : rapide, puissant, et cette présence...



jeudi 15 avril 2010

Karate traditionnel - Karate scolaire

Harry Cook, dans La Grande Histoire du Karate Shotokan, décrit la période charnière au cours de laquelle, à Okinawa au début du 20ème siècle, l'enseignement du karate fut modifié en profondeur :
"Itosu Senseï commença la pratique du karate dès son plus jeune âge. Il était d'une puissance remarquable et était passé maître dans l'art des atemi (science des points vitaux), ce qui le rendait probablement capable d'éliminer un adversaire d'un seul coup fatal. (...) Secrètement, il enseignait, chez lui, à quelques six ou sept adeptes. (...)"

"Plus tard, aux alentours de 1906, Itosu commença à enseigner son art, qui avait été mis au programme du Premier Lycée d'Okinawa et de l'Ecole Normale d'Okinawa. Ainsi, nous lui sommes redevables du développement du karate au Japon, base de lancement pour l'expansion planétaire qui allait suivre. (...)"

"A Okinawa, les jeunes découvraient de nouveaux sports comme le base-ball, le tennis,... mais aussi les arts martiaux japonais, comme le judo et le kendo. De nouveaux principes, qui puisaient leur source dans ces arts et dans les sports de compétition, commencèrent à modifier le karate indigène. En effet, la plupart des techniques les plus destructrices furent mises au ban; on les modifia. D'autre part, on créa les cinq kata Pinan. Itosu se mit à enseigner un karate différent. (...)

"Itosu Senseï enseignait le karate "moderne" à un public de futurs maîtres à l'école de la préfecture d'Okinawa. Hormis quelques experts éclairés, la plupart de ses élèves étaient convaincus de pratiquer le karate traditionnel. Voici l'origine d'un quiproquo qui s'est perpétué et que l'on connaît encore de nos jours. (...)

"La conséquence directe de l'introduction de ce "néo karate" dans les écoles fut qu'officiellement deux styles cohabitaient : le karate traditionnel, qui revendiquait ses origines chinoises, et le karate scolaire (...)."

Pratiquez-vous un karate traditionnel ... ou un karate scolaire ?


dimanche 4 avril 2010

Cerveau droit - cerveau gauche

Jill Bolte Taylor est une scientifique spécialisée dans l'étude du cerveau à Harvard.
Un matin, l'un des vaisseaux sanguins de l'hémisphère gauche de son cerveau explose. Elle observe alors les fonctions de son propre cerveau disparaître l'une après l'autre.
Et, dans un premier temps, elle fait l'expérience de la perception sans l'hémisphère gauche, celui de la rationalité :
"Notre hémisphère droit concerne le moment présent, tout ce qui est ici et maintenant. Il réfléchit en images et il apprend de façon dynamique grâce aux mouvements de notre corps. L'information se répartit simultanément sous forme d'énergie dans tous nos systèmes sensoriels. (...) Je suis une source d'énergie, connectée à l'énergie autour de moi grâce à la conscience de mon hémisphère droit. Nous sommes des sources d'énergie connectées les unes aux autres par la conscience de notre hémisphère droit et nous formons une grande famille."

Quel rapport avec la voie du budo ?
L'état d'esprit centré sur "l'ici et maintenant" (zanchin), l'apprentissage par le corps, la notion d'énergie, tout cela résonne de façon particulière pour des pratiquants de la voie martiale traditionnelle, voire se rapproche étonnament du message de paix universelle de Maître Ueshiba Morihei : "L’état d’âme de l’aïkidoka doit être paisible et totalement non violent. C’est-à-dire cet état d’âme spécial qui transforme la violence en un état d’harmonie. Et c’est, je pense, le véritable esprit des arts martiaux japonais".

Jill Bolte Taylor a passé huit ans à recouvrer ses capacités à penser, marcher et parler. Son récit est passionnant et se termine en nous questionnant : "qui choisissez-vous d'être ?"

Vous pouvez avoir des sous-titres.